Madame Rufina NOEGGERATH a publié un livre admirable intitulé :

LA SURVIE

Sa réalité, sa manifestation, sa philosophie.

Échos de l'au-delà

En 1925, elle était la doyenne des Spirites de Paris, âgée de 84 ans, son activité inlassable et sa vigueur intellectuelle entière représentait "l'âme du mouvement spirite de l'époque"  (« Les Pionniers du Spiritisme en France » - MALGRAS)

Son salon réunissait tous les mercredis tout ce qui, dans le monde des penseurs, écrivains, artistes de l’époque, qui s'intéressaient aux études psychiques.  Elle a inspiré les artistes et écrivains en les guidant et conseillant.

Son dévouement qui tient du prodige quand on pense à la somme d'énergie physique et intellectuelle qu'elle dépensait pour soutenir ceux qui en avaient besoin.

Mais ce qui vaut mieux encore ce sont ses qualités morales, sa parfaite bonté, son inépuisable charité, qui l'on fait surnommer : « Bonne Maman ».

Ces deux mots si simples sont le plus bel éloge que l'on puisse faire de cette grande âme qui a passé la plus grande partie de son temps à secourir et consoler les malheureux, qui recherchaient auprès d'elle la consolation et le rayon d'espérance pour affronter la vie.

Les Spirites du monde entier connaissent « Bonne Maman » car elle est à l'origine des « Réunions d'Aide Spirituelles ».

« La SURVIE est une vérité prouvée, indéniable, en dehors de tout dogme. Elle ne peut être considérée comme une religion, attendue que son étude a pour résultat d'affranchir l'esprit, de rendre la pensée libre et qu'elle est accessible à tous quelque soit ses convictions religieuses ».

« L'étude de la Survie établit les preuves de la continuité de l'existence par la transformation ascensionnelle et perpétuelle. Rien ne se perd, la matière bien qu'en s'allégeant sans cesse, est éternelle comme l'Esprit ».

« Ce que beaucoup nomment "souffle divin" est que nous appelons fluide universel, n'est plus contesté. Il est l'étincelle de la vie, indestructible » .../...

« Ce livre a été dicté par les Esprits eux mêmes. Il jettera la lumière sur des études déjà fort avancées. Il est un fil conducteur dans un dédale de déductions provoquées par la variété infinie des fait médiumniques et des aptitudes des médiums ».

« Plus on apprend, plus on comprend

combien on a apprendre encore »

« Messieurs les Scientifiques, Il faut braver le ridicule, se déjuger. Renier un long et pénible labeur scientifique. Se voir fermer les portes du monde officiel. Cette tache est dangereuse aussi. Ce peut être l'exil ou la mort. La sagesse ne consisterait elle pas à se présenter comme des écoliers devant une science ignorée, appelée à dégager l'humanité de ses langes puisqu'elle affranchit l'âme de tout préjugés, de tout dogmes, de toute routine scientifique ?. Faut-il donc faire appel aux petits pour poursuivre ce travail ? .

On me demandera de quelle autorité je me suis armée pour élever ainsi la voix. De l'autorité que me donne, depuis plus de quarante ans, l'étude méthodique d'une quantité innombrable de phénomènes observés. Je me suis armée, enfin, de l'Amour de l'humanité et cette armure là, jamais ne se rouille ni ne se tâche de sang ».

Rufina NOEGGERATH

PARIS  - Avril 1907

« Le Spiritisme est une loi naturelle dont on doute à cause de sa simplicité. Ce n'est pas une religion, tous y sont conviés. Tout renaît, se transforme, évolue. Je le répète le Spiritisme est une loi naturelle. Rien n'empêchera l'arbre de reverdir, le brin d'herbe de reprendre sa place au soleil, le rampant de devenir ailé, l'homme de franchir les frontières de la terre ».

« L'oiseau dans l'oeuf s'échappe de sa prison quand ses ailes ont assez d'envergure pour pouvoir s'élever vers le soleil. Une larve, la chenille, nous donne une leçon en nous permettant d'assister au spectacle de sa métamorphose. Elle s'ensevelit dans sa sombre chrysalide, image de la tombe, ou s'élaborent les éléments de sa vie nouvelle ; elle en sort brillante, parée de suaves couleurs et ailée pour s'élancer vers la lumière".  La lumière, toujours plus de lumière, irrésistible attraction. La semence étend ses racines de vie dans le sein de la terre avant de devenir plante au vert feuillage, symbole de travail, pour faire éclore la fleur, sa récompense, et dorer le fruit que le soleil mûrit.

L'enfant ne peut jouir de la lumière et en vivre que lorsqu'il est formé. Que de métamorphoses depuis l'ovule ! L'étude profonde de la nature démontre à l'homme sa destinée faite de conséquences : le présent est le fruit du passé et le germe de l'avenir.

L'enfant entre dans l'humanité en jetant un cri. L'homme dont la chaire se glace après l'agonie, est enfoui dans une fosse profonde. Le cadavre d'un Socrate n'y est pas moins rongé par des vers que celui d'une bête immonde. Et tout serait fini là ?... Ne sentez vous pas sourdre la révolte de votre âme à l'idée que celui qui s'intitule superbement le roi de la création soit moins privilégié que la larve rampante qui devient ailée ? Pourquoi cette injustice, pourquoi ?

Ne serait ce pas un sacrilège contre la loi de l'Amour de Dieu qui ensemence le firmament d'étoiles, promesses d'éternels devenirs pour qui lève les yeux vers elles ? »

« Le spiritisme ne doit pas être classé parmi les sciences conjecturales, telle l’astrologie, etc. Ces prétendues sciences, en effet sont basées sur des conjectures. Les conjectures sont les présomptions, les opinions fondées sur des données incertaines ; les suppositions reposent sur des probabilités. Les bases de la science spirite sont les certitudes données par les preuves d’identités des manifestants. »

Henri Regnault

« Le Spiritisme est une science morale, progressive et perfectible, qui répond aux aspirations du coeur et de la raison »